Cet article étudie le processus de reconstruction de la confiance institutionnelle accordée au système d’approvisionnement en sang au Canada suite au scandale du sang contaminé. Nous examinons en particulier la politique d’exclusion indéfinie des hommes ayant eu des rapports sexuels avec d’autres hommes. Sur la base de nos entretiens avec des représentants du Comité consultatif d’experts sur la réglementation du sang auprès de Santé Canada, du Comité national de liaison, et de la Société canadienne du sang, ainsi que les organismes regroupant les receveurs de sang et de produits sanguins, nous souhaitons démontrer comment les activités de revendication concernant les droits, la discrimination, la science et les prises de risques contribuent à proroger cette politique. Nous examinons enfin le lien entre la pérennité de cette politique et la gestion des risques touchant la réputation.
This article examines the process of rebuilding institutional trust in the Canadian blood system in the aftermath of the tainted blood scandal. Our focus is the policy of lifetime deferral from donating blood for men who have sex with men. Drawing on findings from interviews with representatives of Health Canada’s Expert Advisory Committee on Blood Regulation, the National Liaison Committee, Canadian Blood Services, and blood consumer groups, we demonstrate how claims making about rights, discrimination, science, and risk contribute to policy continuity. We also examine the link between policy continuity and the management of reputational risk.