Cet article s’intéresse au problème de la diversité des formes organisationnelles des entreprises de l’économie sociale. Deux grands groupes de théories (écologie des organisations et approche néoinstitutionnaliste de l’isomorphisme institutionnel) ont mis en évidence les forces contraignantes ou habilitantes de ces formes organisationnelles. A partir des données portant sur l’économie sociale de Montréal, nous mobilisons des méthodes diversifiées (analyse discriminante et analyse en classes latentes) pour tester ces deux théories concurrentes. En conclusion nous discutons les faits stylisés ainsi établis. Nos résultats semblent confirmer l’approche en écologie des organisations, tout en soulignant l’importance de nouveaux travaux empiriques.
This article addresses the problem of the diversity of social economy organizational forms. Two theoretical approaches (organizational ecology and neo-institutionalism approach focusing on institutional isomorphism) establish the main forces and determinants of these organizational forms. With data from a survey on Montreal social economy, we use diversified methods (discriminant analysis and latent class analysis) to test these two concurrent theories. As a conclusion, we discuss the established stylized facts. Our results are supportive of the organizational ecology approach, while calling for new empirical investigations.