Cet article propose un cadre théorique pour développer une sociologie des droits humains en s’intéressant aux mouvements sociaux dans le but de comprendre les cultures de droits locales. Si le droit humain est une idée qui se développe historiquement principalement à travers l’État, on remarque qu’au Canada, les avancées des droits de l’homme sont le fait de militants travaillant sur le terrain. Dans cet article, on explore aussi les écrits en sociologie au Canada. Les auteurs argumentent qu’on observe un sérieux manque d’engagement de la part des sociologues anglophones et francophones au Canada et que trop peu d’entres eux proposent de réelles études nationales. Évidemment, l’accès restreint à l’information législative représente un obstacle sérieux à la recherche académique au Canada.
This article offers a framework for developing a sociology of human rights using social movements to understand local rights cultures. The idea of human rights has historically been highly statist, but grass-roots activism has been at the heart of the most profound human rights advances in Canada. The article also raises questions about the current state of sociological writing about Canada. The author contends that there is a serious lack of engagement among English and French sociologists, and too few scholars provide genuine “national” studies. Moreover, restrictive access to information legislation represents a serious obstacle to academic research in Canada.